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Assemblée générale de l’ONU : Une 80e session sous haute tension

La 80ème session de l’Assemblée générale de l’ONU s’est ouverte à New York avec une promesse : "Meilleurs ensemble : 80 ans et plus pour la paix, le développement et les droits de l’homme".

Parmi les grands sujets discutés, la guerre à Gaza, l'Ukraine, les changements climatiques, l'’intelligence artificielle (IA) et les droits humains.

Reconnaissance d'un Etat de Palestine

À ce jour, plus de 147 pays sur 193 reconnaissent officiellement l’État de Palestine à l’ONU, soit plus des trois quarts des membres de l’organisation. Ce soutien s’est renforcé en 2025, notamment avec l’annonce de la reconnaissance officielle par des pays occidentaux, tels que la France, le Royaume-Uni, le Canada, l’Australie, l’Espagne, l’Irlande, la Norvège, le Portugal, la Belgique, le Luxembourg ou encore Malte.

Ce mouvement diplomatique s’est accéléré, après les dernières offensives israéliennes à Gaza et les appels croissants à une solution politique durable.

La guerre à Gaza au cœur des tensions mondiales

Lors de son discours à l’Assemblée générale de l’ONU, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a tenu des propos particulièrement forts, en affirmant vouloir "finir le travail" à Gaza. Il a justifié cette position, en invoquant le droit d’Israël à se défendre face aux attaques du Hamas, qualifiant ce groupe de menace "existentielle" pour la sécurité israélienne.

Mais cette déclaration a immédiatement provoqué une vague de réactions négatives dans la salle. Plusieurs représentants de pays arabes, africains et européens ont quitté la séance, en signe de protestation. D'autres diplomates ont exprimé leur inquiétude face à l'escalade de la violence dans la bande de Gaza, où les civils paient un lourd tribut.

L’ONU et plusieurs ONG humanitaires ont rappelé que le droit international humanitaire impose des limites, même en cas de conflit armé. De nombreux pays appellent à un cessez-le-feu immédiat, à l'ouverture de couloirs humanitaires sûrs et à la relance d’un processus de paix durable entre Israéliens et Palestiniens.

Zelensky appelle à l’unité mondiale

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, intervenant devant l’Assemblée générale, a livré un discours stratégique. Il a rappelé que la guerre, déclenchée par la Russie en février 2022, ne concerne pas uniquement l’Ukraine, mais toute la sécurité mondiale.

Zelensky a insisté sur la nécessité de maintenir le soutien militaire, financier et diplomatique à son pays. Il a, également, appelé à une réforme urgente du Conseil de sécurité de l’ONU, où la Russie, en tant que membre permanent, continue d’exercer un droit de veto, même lorsqu’elle est accusée de violations graves du droit international.

Une ONU en quête d’équilibre

Ces deux interventions, d’Israël et de l’Ukraine, illustrent les fractures géopolitiques actuelles. L’Assemblée générale, censée incarner le dialogue multilatéral, est aussi le lieu où les tensions éclatent au grand jour.

Elles rappellent que si l’ONU reste un espace essentiel de débat, elle peine à faire émerger des solutions concrètes, face aux conflits persistants.